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SACRED ART

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Chartres cathedral


Tournus

Tournus Abbey

Clervaux Chartres 
ND de Paris

Liturgical Work by Goudji

Bernard Berthod

Curator of the Fourvière Museum

 

The name and work of Goudji, sculptor and distinguished gold and silversmith in France and around the world, needs no introduction. One remembers the baptismal fount used by the Pope to celebrate the baptisms in August 1997, in Paris.

Everyone has heard about the silver altar of Chartres Cathedral.

 

 

 

© Osservatore Romano

Goudji has been working for the Catholic Church of France for the last fifteen years. Following his creation of the portable baptismal fount, the ewer, and the Easter candelabra for Notre-Dame Cathedral in Paris, created and realised because of François Mathey, Chief Curator of the Musée des Arts Décoratifs of Paris, Goudji creates a chalice which will be offered by François Mathey to the Ronchamp Chapel as he was born there and instigated the project of Le Corbusier.

New sanctuary of Luçon cathedral

he was commissioned for the new arrangement of the sanctuary in Chartres Cathedral. Working with Bishop Jacques Perrier from 1992 to 1996, he designed 25 pieces, now officially listed as part of the French National Heritage: the main altar and alter pieces, cross, chalice, paten, cruets; the gospel binding, the seats of the Bishop and his assistants, two episcopal signs, the Basilica Insignia; the basilical pulpit and eucharistic dove, the censer and incense vase, as well as a second cross.

In 1995, François Garnier, Bishop of Luçon, commissioned the new main altar of his cathedral and the reliquary cross, the Bishop's seat, pulpit, chalice and paten.

Between 1994 and 1996, Goudji also designed two staffs for the Benedictine abbots, Dom Jorrot of Saint-Maurice de Clervaux and Dom Courau of Notre-Dame of Triors, pectoral crosses for the Bishops of Chartres and Luçon, as well as a reliquary pectoral cross for Canon François Legaux, Rector of Chartres Cathedral. In 1998, he created the reliquaries of two beatified religious Cisterciens for the Abbey of Sept-Fons.

1999 was a year of ample liturgical work for Goudji: on the occasion of Padre Pio's beatification, he created for the Papal Sacristy, the processional cross and its base, two candelabras for the acolytes, as well as the reliquary offered to the Pope by the Capucin order.

 

Padre Pio Reliquary

Hammer of the Holy Year 2000

Goudji also designed a pastoral ring for the Capucin prelates. Goudji also designed a pastoral ring for the Capucin prelates. Shortly before Christmas, Monsignor Séguy, Bishop of Autun, consecrated the new altar of the church of Saint-Philibert's Abbey at Tournus, and blessed the choir furniture, pulpit, Easter candelabra, sacred vases, and Saint Philibert's reliquary, all designed by Goudji at the request of the parishioners of Tournus. Finally, to celebrate the solemn opening of the Holy Door of Saint-Peter's Basilica, Monsignor Marini, Master of Pontifical Ceremonies, commissioned Goudji for the design of the Jubilee door knocker and the precious clasp of the Holy Father's liturgical mantle. During the Holy Year Goudji creates a cultual object for the the church of the Trinité de Vendôme : a dove, symbol of the Holy Spirit which has been blessed by Mgr de Germiny, Bishop of Blois, on June 18th, 2000.

Goudji fashions and hammers the gold and silver with his own hands, inlaying the metal with semi-precious and precious stones. More than ornaments, the gems confer upon the pieces a symbolic and sacred character. What strikes us in Goudji's art is the mystical dimension of his work, and the beauty emanating from it.


 

"Rational" of Jean-Paul II

Holy Spirit of Trinité de Vendôme

 

 

 

 

Descriptions par Jacques Santrot

Conservateur en Chef des Musées départementaux de Loire-Atlantique

Directeur du Musée Thomas  Dobrée de Nantes

des

OEUVRES POUR CHARTRES

achevées pour l'office pontifical de la commémoration du huitième centenaire de la renaissance de la cathédrale, le 11 septembre 1994

 par G O U D J I

sculpteur-orfèvre

à Paris

1992-1994

Ensemble de l'autel majeur de la cathédrale Notre-Dame de Chartres

Le 30 mai 1992, Mgr Jacques Perrier, évêque de Chartres, consacrait le "Roc de Lumière", l'autel majeur créé par Goudji. D'argent martelé sur une âme en chêne de la forêt de Tronçais, et de granit vert des Pyrénées, le nouvel autel avait été installé à la croisée du transept, selon le rite préconisé par le concile Vatican II, sur les choix de Guy Nicot, architecte en chef des Monuments historiques, dans le cadre de l'aménagement de l'espace liturgique.

Pour cet espace, Goudji avait également conçu et réalisé l'ambon et son lutrin, la cathèdre épiscopale et les fauteuils du vicaire et de l'archiprêtre, six grands chandeliers appliqués sur les grilles du sanctuaire, le calice épiscopal et le grand calice des concélébrations, deux croix d'autel (la croix épiscopale, pour les offices présidés par l'évêque, et la croix pour l'ordinaire), la patène et les burettes épiscopales.

Cette création est due à la générosité de mécènes qui ont oeuvré dans la tradition des bâtisseurs de la cathédrale : les Etablissements CLAL (Comptoir Lyon Alemand Louyot) ont offert les 130 kg d'argent nécessaires. Les Etablissements Chossière, de Saint-Amand-Montrond (Cher) ont fourni le chêne de la forêt de Tronçais. Les émeraudes ont été offerte par les Etablissements Alain Roure S.A. , de Lyon (Rhône). Shell France a financé les frais directs (forgeron, fourniture et taille du granit, travail du lapidaire, etc...). Goudji, enfin, a offert les pierres fines et ornementales, sa création et son travail.

Cet ensemble a été complété en 1994 par la réalisation de l'encensoir et de la navette à encens avec sa cuillère, et couronné par la création exceptionnelle du Verbe, reliure du Grand Evangéliaire des processions achevé pour les cérémonies commémoratives du huitième centenaire de la renaissance de la cathédrale.

Cet ensemble est unique car c'est la première fois qu'un tel programme a pu être mis en oeuvre, des mains du même artiste, par la volonté d'un évêque et la générosité de mécènes oeuvrant dans la tradition des bâtisseurs d'une cathédrale.

Lorsqu'elles ne seront pas utilisées, les pièces du service d'autel seront exposées en permanence dans le Trésor de la cathédrale.

Coll. Trésor de la cathédrale Notre-Dame, Chartres (Eure-et-Loir)
 
 

Le Roc de Lumière

Autel majeur de la cathédrale de Chartres

Argent, granit vert des Pyrénées, chêne de la forêt de Tronçais, 1993

A la croisée du transept pour le rapprocher des fidèles, selon les directives du concile Vatican II, fut établi l'autel majeur, le "maître-autel" de la cathédrale, sur un emmarchement provisoire lui donnant de la majesté et facilitant la vue des fidèles sur les mystères des offices religieux. Cette structure éphémère ayant fait ses preuves, elle devrait être bientôt remplacée par un aménagement définitif en pierre de Berchères, tant il est vrai que la cathédrale est vivante et s'adapte sans cesse aux exigences du culte comme à celles du goût.

En ce lieu privilégié où l'architecture ennoblit l'espace, concentre la lumière et dirige le regard, Goudji a conçu un autel aux proportions parfaites et d'une étonnante sobriété : sur une âme de chêne construite, douze colonnes lisses à la base cubique et au chapiteau simplifié, de tradition paléochrétienne, symbolisent les Apôtres, soutiens de l'Eglise, et supportent une table de granit vert, de la couleur épiscopale. Dans la pierre d'autel, selon les exigences liturgiques, sont enchâssées les reliques de trois saints chartrains, Lubin, évêque, Prest, martyr, et Gilduin, diacre, pour que, toujours, le sacrifice eucharistique soit célébré sur le tombeau des saints. Les entrecolonnements brillent d'un drapé d'argent cannelé laissant voir une plinthe de granit.
 
 

Croix d'autel pour l'autel majeur

Argent martelé et repoussé, or, émeraude, calcédoine, cristal de roche à inclusions de tourmaline, nacre, 1992

H. 56,5 cm, l. 22,5 cm

Cette croix ne figure sur l'autel que pour les offices célébrés par l'évêque ou en sa présence. En l'absence de l'évêque, elle est remplacée par la croix pour les temps ordinaires, réalisation très semblable de Goudji.

Sur trois pieds aux poulaines, symbole trinitaire, un trièdre aux angles adoucis, frangé de calcédoine (l'une des pierres des murailles de la Jérusalem céleste selon l'Apocalypse de saint Jean), évoque le Golgotha et porte le monde sous la forme d'un noeud d'argent à l'équateur de nacre. Une logette abrite la colombe du Saint-Esprit. Victorieuse, la croix d'argent cloisonné de cristal à inclusions d'aiguilles noires de tourmaline (les épines de la couronne du Christ ?) repose sur le monde. Un cabochon d'émeraude (le vert est la couleur épiscopale), serti d'or, est enchâssé dans une rectangle de nacre au centre de la croix.
 
 

L'ambon et le lutrin au tétramorphe

Fer forgé, argent, vermeil, calcédoine, nacre, jaspe australien, oeil-de-faucon, oeil-de-fer, onyx, 1993

Petite tribune protégée par une balustrade, l'ambon des premiers temps de l'Eglise, situé ici à la gauche de l'autel, a reçu le lutrin de Goudji, destiné à recevoir le livre des Evangiles. Ce pupitre au piétement en X est orné des têtes ailées des quatre symboles des Evangélistes : l'Homme aile de saint Matthieu, le Boeuf de saint Luc, le Lion de saint Marc et l'Aigle de saint Jean, tels que les décrit l'Apôtre Jean dans son Apocalypse.

Ainsi est maintenue à Chartres la tradition des grands lutrins primitivement destinés à la lecture chantée des textes sacrés.

Cathèdre épiscopale et fauteuils des assesseurs

Fer forgé, argent, nacre, lapis-lazuli, aventurine, cristal de roche à inclusions de tourmaline et calcédoine, taffetas de soie grise, 1993

A la droite de l'autel majeur, sont installés les cathèdres, c'est-à-dire les "chaises" de l'évêque, ou du célébrant qui le remplace, et de ses assesseurs, l'archiprêtre (recteur et curé de l'insigne basilique) et le vicaire épiscopale (représentant de l'évêque dans le diocèse) qui tiennent la place du diacre et du sous-diacre dans la liturgie eucharistique, notamment.

La cathèdre épiscopale est un fauteuil de fer forgé à haut dossier aux barreaux verticaux ornés de sept losanges en quinconce (chiffre aux multiples symboles), aux bras garnis d'argent et terminés par des boules de quartz enfumé, avec coussin de taffetas de soie gris souris.

Le dossier est sommé d'un élément décoratif mobile figurant les armoiries de Mgr Jacques Perrier : sur un écu d'azur (lapis) au chef d'argent (nacre), frappé de la couronne d'épine, de deux coquilles saint-Jacques (l'une rappelant le saint patron de l'évêque, l'autre que Chartres est l'une des étapes du chemin de saint Jacques), et d'une croix pattée flanquée de quatre croix latines (croix de Jérusalem), la crosse épiscopale, le bourdon et la gourde du pèlerin de saint Jacques de Compostelle sont couronnés du chapeau épiscopal aux six glands d'aventurine, pierre verte, couleur épiscopale. Ces armoiries ne figurent sur la cathèdre épiscopale qu'en la présence de l'évêque.

En l'absence de l'évêque, ses armoiries sont remplacées, par le symbole de l'insigne basilique : quatre colonnes d'argent dessinent une architecture transeptée, à la couverture à deux pentes, cannelée comme celle des édifices antiques ou paléochrétiens couverts de tuiles à rebords. Le pignon axial d'amphibolite verte laisse voir une cloche d'argent dans une niche, au-dessus d'une arcade en plein cintre. Entre les deux colonnes centrales apparaît en nacre le "voile de Marie" drapé en forme de M sur une traverse d'argent. C'est à la présence très ancienne de cette relique, offerte à Chartres en 876 par Charles le Chauve et conservée dans la chapelle absidiale, que la cathédrale de Chartres doit son titre canonique d'insigne basilique.



Calice épiscopal

Argent martelé et repoussé, calcédoine, cristal de roche incrusté de tourmaline, 1992

H. 27 cm, l. 17,5 cm

Le calice est le vase sacré destiné à la consécration du vin et de l'eau devenus le sang du Christ lors du sacrifice de la messe.

Calice au pied évasé incrusté de calcédoine grise, au noeud cloisonné de cristal à tourmaline, et à la coupe d'argent.
 
 

Calice des grandes concélébrations et son puisoir

Argent martelé et repoussé, aventurine et calcédoine, 1993

Calice : H. 31 cm, L. 25 cm, poids 2,093 kg

Puisoir : H. 34 cm, l. 8 cm

Ce calice est utilisé pour les grandes concélébrations, en particulier pour l'ordination des prêtres.

Calice au pied évasé à tranche incrustée d'aventurine, au noeud d'argent, et à la coupe carénée et évasée comme celle d'un canthare. Deux anses circulaires sont articulées sur des charnières prises sur le bord à listel.

Le puisoir est une sorte de grande louche à cuilleron hémisphérique. Son manche est orné des Tables de la Loi, incrustées de calcédoine. Un anneau mobile de suspension est fixé à l'arrière du manche pour le rangement du puisoir. Cet objet sert à répartir dans des calices individuels le contenu du grand calice des concélébrations lors du sacrifice eucharistique.
 
 

Burettes pour les célébrations épiscopales

Argent martelé et repoussé, calcédoine, chrysoprase et jaspe rouge, 1992

H. 19 cm, l. 14 cm

Les burettes sont de petits flacons destinés à verser le vin et l'eau nécessaires au sacrifice de la messe.

Paire de burettes à la panse dodécagonale cintrée (symbole apostolique), au col à versoir, et à l'anse en S à l'extrémité ornée d'un oiseau dont la queue est incrustée de chrysoprase verte pour la burette de l'eau, et de jaspe sanguin pour la burette du vin.

Patène épiscopale

Argent martelé et repoussé, calcédoine, chrysoprase et nacre, 1992

H. 3 cm, L. 26 cm, l. 20 cm

La patène est la petite assiette d'argent destinée à recevoir l'hostie que doit consacrer le célébrant.

Patène ovale, à marli pavé de calcédoine grise, veinée, et au poisson, symbole du mystère chrétien (l'Ikhthus), en chrysoprase verte incrustée dans la nacre.
 
 

Encensoir

Argent, acier inoxydable, oeil-de-fer, 1994

H. (sans la chaîne) 35 cm, l. 16 cm, poids d'argent 1455 g

L'encensoir est un brûle-parfum couvert suspendu à une chaînette où l'on brûle de l'encens lors des cérémonies pour honorer les Saintes Ecritures, l'autel et ses reliques, le célébrant représentant le Christ ou les fidèles, temples de l'Esprit.

Architecture fantastique en argent enrichi d'oeil-de-fer, évoquant, peut-être, la Jérusalem céleste, cet encensoir est conçu comme une tour octogonale à lanterneau ajouré, à la base circulaire en piédouche et à la toiture en coupole. Le tambour octogonal, symbole de la Nouvelle Alliance, constitue une architecture à deux registres : un socle aveugle à contreforts forme la coupe intérieurement garnie d'acier inoxydable tandis que le couvercle ajouré est un étage aux fenêtres cintrées et géminées sommé d'une coupole à huit fenêtres. Le couronnement architecturé aux deux registres octogonaux ajourés est prolongée par la chaîne de suspension. Articulé sur une double charnière, le couvercle est fermé par une serrure à moraillon ornée de la colombe du Saint-Esprit.
 
 

Navette à encens

Argent, calcédoine, serpentine et nacre, 1994

H. 12 cm, L. 37 cm, 14,3 cm, poids d'argent 805 g, poids total 995 g.

La navette à encens est le petit coffret au couvercle articulé qui sert à conserver la poudre d'encens qu'à l'aide d'une cuillère, l'on verse sur les charbons ardents de l'encensoir. Son nom vient de la forme de petite nef ou bateau qui était traditionnellement donné à cet objet.

Renouvelant la forme de la navette à encens, Goudji lui donne l'aspect d'une colombe eucharistique au collier de serpentine, à l'oeil de nacre traité en camée et à la queue triangulaire pavée de calcédoine. Comme sous un abri conique, elle s'abrite sous des ailes de calcédoine gris bleuté, articulées latéralement pour donner accès à la réserve d'encens et à la cuillère, et ornées de deux pouciers en forme d'oiseau.

D'une forme tout à fait originale, la cuillère à encens au cuilleron demi-cylindrique se dissimule dans la vasque de la navette.
 
 

Le Verbe,

reliure du Grand Evangéliaire des processions

Or, vermeil, argent martelés et repoussés, émeraude, sodalite, agate rubanée, cristal de roche à inclusions de tourmaline, jaspe rouge, nacre, cristal de roche givré, oeil-de-faucon, ébène. Achevé le 10 septembre 1994.

H. 38 cm, L. 30 cm, ép. 9,5 cm, poids 6000 g dont 4300.g d'argent et 20. g d'or ; poids avec le Livre 10700 g

Les quatre émeraudes ont été offertes pour cette création par Alain Roure S.A. (Lyon)

Pour couronner la création par Goudji de l'autel majeur de la cathédrale, celle du mobilier associé et des vases du service des offices épiscopaux, une reliure digne du Grand Evangéliaire des processions fut commandée à l'artiste pour être bénie lors des fêtes de la célébration du huitième centenaire de la renaissance de la cathédrale.

Sur le plat supérieur de la reliure, tableau rectangulaire à champ central déprimé, une grande croix est posée sur un coussin d'argent. C'est une croix pattée, dans la tradition apostolique caucasienne de l'artiste, tout incrustée de cristal de roche aux inclusions de tourmaline, cette roche qui évoque les épines de la couronne du Christ. Les bras de la croix sont encloués de quatre émeraudes - le vert est la couleur épiscopale - enchâssées dans l'or éternel et dans la pureté du cristal givré. Au centre, une colombe d'or, sur fond de jaspe rouge, sous un cristal, symbolise le Verbe, le Saint-Esprit, l'initiateur de la révélation divine. Dans la vision de saint Jean à Patmos, la Jérusalem nouvelle était d'or pur et de jaspe sa muraille.

Aux angles, dans une bordure pavée de sodalite et enrichie d'une alternance de carrés, de rectangles et d'ovales d'agate cloisonnée d'argent, sont modelés dans le vermeil les quatre Animaux qui, dans l'Apocalypse de saint Jean, encadrent le trône de Dieu, ce Tétramorphe ailé qui symbolise les quatre Evangélistes : le lion de saint Marc, le boeuf de saint Luc, l'homme ailé de saint Matthieu, et l'aigle de saint Jean.

Le plat inférieur reprend, dans l'argent, le principe des fonds de cuivre ciselés ou estampé des faces mineures des châsses limousines. Une résille diagonale à pointes de diamant fait jouer la lumière sur l'argent battu et repoussé tandis que la bordure de sodalite enrichie de carrés, de rectangles et d'ovales d'agate est sommée d'une "fontaine de vie" : un vase de jaspe rouge surmonté de la croix victorieuse se détache sur une gouttière lumineuse d'argent poli, flanqué de deux paons d'oeil-de-faucon cloisonné d'argent. Le motif semble inspiré des mosaïques de Ravenne ou de quelque sarcophage paléochrétien. Aux angles, quatre pavés de cristal givré sur une feuille d'or froissée servent de bossettes pour la protection du précieux Livre et de sa reliure.

Les plats ouvragés sont articulés sur un dos d'argent battu aux coiffes protectrices et à double charnière dont les nombreux gonds évoquent les nerfs des reliures médiévales.

Tels les sept sceaux de l'Apocalypse, deux fermaux aimantés, aux courroies garnies de têtes de taureau d'argent moulé, ferment la reliure et protègent les textes sacrés.

Pour le Livre qui présidera aux fêtes des chrétiens du troisième millénaire, Goudji a retrouvé l'inspiration des orfèvres ottoniens et la richesse mystique et matérielle des ouvrages limousins des disciples de saint Eloi.

 

 

 

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